Doppelgänger



Doppelgänger

par Gil


Parfois, la nuit, quand je m’accoude à la fenêtre,
Je te vois t’éloigner, toi, mon double étranger,
Vers cet ailleurs où tout peut encore changer,
Impatient de voir, de croire et de renaître.

Souviens-toi que ce monde où ton ombre pénètre
N’est qu’un autre mirage, un rêve mensonger
Dont j’ai depuis toujours voulu te protéger
Au risque de ne plus pouvoir te reconnaître…

Mais je sais que bientôt, par un matin léger,
Tu seras de retour, heureux de partager
Ma prison consentie et son amer bien-être ;

Je te verrai pousser la porte du verger,
Traverser le jardin et, las de voyager,
T’asseoir sur le vieux banc au pied de ma fenêtre.

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